Soumission de manuscrits

Si vous souhaitez rejoindre la maison d'édition, veillez à lire les conditions ci-dessous.

Actuellement, les soumissions de textes sont fermées, à l'exception de celles pour des romans qui font rire ou qui font peur et les thrillers psychologiques. Les romans doivent faire entre 40.000 et 80.000 mots.

Romans adultes et adolescents

Appel à textes adultes et adolescents.

Albums illustrés

Appel à textes albums illustrés.

Bon à savoir

Une maison d’édition ne recherche pas de tapuscrits. Elle est envahie de demandes d’auteurs. Aussi petite soit-elle, aussi débutante soit-elle. Il y a tellement d’auteurs qui cherchent à être édités, qu’elle reçoit énormément de candidatures. Donc, si une maison d’édition paie de la pub pour trouver des auteurs, fuyez ! Si sur son site internet, tout est fait pour appâter les auteurs plutôt que mettre en avant sa collection de livres et ses propres auteurs, fuyez ! Si on vous demande de payer pour être édité ou de réunir un minimum de fonds via une campagne de crowdfunding, fuyez !

 

Si vous avez besoin d’aide pour éditer un livre, il vaut mieux payer des services à un prestataire, mais surtout ne cédez JAMAIS vos droits parce qu’il vous sera certainement très difficile de les récupérer, au bout de longues procédures coûteuses. Avant de signer un contrat, renseignez-vous sur la maison d’édition, regardez sur le forum des jeunes écrivains et n’hésitez pas à demander conseil autour de vous et sur les réseaux sociaux. Quand vous aurez signé, il sera trop tard pour reculer.

 

Si une maison d’édition fait des appels à textes, ce n’est pas parce qu’elle ne reçoit pas de candidatures et qu’elle cherche des auteurs. Elle le fait pour « canaliser » ce qu’elle reçoit en dirigeant les auteurs vers des critères susceptibles de l’intéresser en fonction de sa ligne éditoriale. Cela lui permet de se concentrer sur l’essentiel et éviter de passer un temps considérable à rejeter tout ce qui ne correspond pas à ses attentes.

 

Inutile d’envoyer votre tapuscrit avec le même mail à des dizaines ou des centaines de maisons d’édition, il y a de fortes chances qu’il ne soit pas lu et que vous attendiez pendant des mois une réponse qui n’arrivera jamais. La plupart des maisons d’édition n’ont pas le temps de répondre aux candidatures et si elles prennent la peine de le faire, vous recevrez probablement une lettre-type vous informant que votre tapuscrit ne correspond pas à leur ligne éditoriale, sans certitude qu’il a été lu.

 

Préférez la qualité à la quantité. Prenez le temps de sélectionner une maison d’édition en fonction de sa ligne éditoriale et de ce que vous écrivez. Inutile d’envoyer par exemple un thriller à une maison d’édition spécialisée dans l’imaginaire ! Prenez le temps de vous intéresser à ce qu’elle fait, aux auteurs qu’elle édite. Commandez un de ses livres pour vérifier son sérieux. Vous pourrez ainsi juger de sa qualité : couverture, présentation, fautes d’orthographe. Vérifiez si la maison d’édition fait appel à des graphistes et des correcteurs professionnels. En général, c’est indiqué dans le livre ou sur son site internet. Vous pouvez aussi commander le livre en librairie. Cela vous permettra de savoir si le référencement est bien fait et dans quel délai les commandes sont expédiées. Ne vous contentez pas d’acheter un livre, lisez-le et essayez de comprendre pourquoi la maison d’édition l’a édité. Et si vous pensez que le vôtre pourrait correspondre aux attentes de cette maison d’édition, foncez, mais surtout respectez les conditions d’envoi demandées par la maison d’édition. En général, c’est indiqué sur son site internet. Vous faites ainsi preuve de respect. Ayez en tête qu’en face de vous, c’est un humain qui reçoit votre candidature. N’hésitez pas à expliquer pour quelle raison vous souhaitez rejoindre la maison d’édition et en quoi votre candidature peut correspondre à ses attentes. N’hésitez pas à faire la comparaison entre votre livre et celui qu’elle a édité et que vous venez de lire.

 

Alors peut-être qu’en lisant ceci, vous allez vous décourager, mais c’est la réalité du terrain. Signer un contrat avec une maison d’édition est plus difficile que décrocher un emploi. Il ne suffit pas d’envoyer son tapuscrit au hasard et espérer une réponse. En raison de ce parcours du combattant, nombre d’auteurs se font piéger par des escrocs sans scrupule, qui profitent de leur naïveté. D’autres choisissent l’auto-édition parce que signer avec une maison d’édition n’est pas synonyme de ventes importantes ni même l’assurance de sortir de l’ombre. Je suis désolée de casser le mythe, mais c’est la réalité précaire de presque tous les artistes (chanteurs, illustrateurs, acteurs…). Beaucoup de candidats, très peu d’élus. Ce ne sont pas forcément les plus talentueux qui ont le plus de succès. Le hasard, la bonne rencontre au bon moment peuvent faire décoller une carrière. Mais à la base, il y a toujours eu du travail, beaucoup de travail, énormément de travail de la part de l’artiste lui-même. Mais c’est vrai que certains auront plus de chance que d’autres. C’est la dure réalité ! Et l’auteur qui pense qu’il va se retrouver tout en haut de l’échelle sans rien faire, simplement en signant un contrat, se met le doigt dans l’œil.

 

Signer un contrat avec une maison d’édition a malgré tout des avantages :

  • Vous accédez à son réseau qui est peut-être plus développé que le vôtre
  • Ce sont des professionnels qui éditent le livre (couverture, correction)
  • Votre livre est référencé est partout
  • Les libraires sont plus enclins à vous soutenir
  • Vous avez accès à certains concours réservés aux maisons d’édition
  • Vous avez accès à des salons et foires du livre réservés aux maisons d’édition
  • Vous n’êtes pas seul pour faire la promotion de votre livre
  • Vous rejoignez une équipe d’auteurs et si vous donnez aux autres plus que vous n’espérez recevoir, il y a des chances qu’ils vous apprécient et qu’ils aient envie de vous soutenir

 

Et c’est justement sur cette dernière phrase que je vais conclure « DONNEZ PLUS QUE VOUS N’ESPEREZ RECEVOIR ». Il est fort probable qu’un jour, vous récoltiez bien plus que ce que vous avez semé et si ce n’est pas le cas, vous aurez au moins la satisfaction d’avoir fait du bien autour de vous. N’est-ce pas le plus épanouissant après tout ?

L'émotion avant tout

Ci-dessous, une publication qui a été postée sur la page Facebook de la maison d'édition. Je la copie ici parce que c'est important pour les auteurs qui souhaitent candidater.

Chez Plumes de Cœur Editions, il y a quelque chose de primordial que nous recherchons chez les auteurs, c’est l’émotion. C’est le plus difficile à leur expliquer. Nombre d’auteurs pensent que leur texte est émouvant et il n'est pas aisé de leur faire comprendre que ce n’est pas notre ressenti quand nous le lisons. Ne croyez pas que nous recherchons des textes larmoyants. L’émotion, ce n’est pas uniquement des larmes. C’est aussi le rire ou la peur, par exemple. C’est d’ailleurs l’objet de notre appel à textes actuel.

Certains auteurs vont réussir à nous émouvoir en nous parlant d’une grenouille par exemple quand d’autres vont nous parler d’enfants maltraités sans réussir à déclencher la moindre émotion en nous. Ce que nous recherchons, ce sont des auteurs grâce auxquels nous allons pouvoir nous mettre dans la tête des protagonistes et ressentir la même chose qu’eux au moment où ils nous en parlent.

Je vous dévoile ci-dessous un exemple concret que nous avons envoyé à un auteur. C'est la même scène écrite par deux auteurs différents. Notre proposition pourrait être améliorée. Nous avons bien conscience que les phrases auraient besoin d’être retravaillées pour être plus jolies, mais le but ici est uniquement de montrer l’émotion qui s’en dégage pour comparer les deux versions. Inutile de déverser de la haine en disant que c’est mal écrit ou de dire que vous préférez la première version. Il en faut pour tous les goûts. Nous essayons juste d’expliquer pourquoi chez Plumes de Cœur, nous retenons certains textes et d’autres non, sur ce critère de l’émotion. En effectuant une sélection aussi dure, nous savons qu'un lecteur qui a aimé un de nos livres, a toutes les chances d'aimer tous ceux que nous éditons parce qu'il y retrouvera l'émotion attendue. Nous revendiquons que nous sommes éditeurs d'émotion. Il ne serait pas correct de flouer nos lecteurs.

Premier auteur :
« Pantelante, suspendue au cri de son bébé, ce cri synonyme de vie, elle essuie ses larmes du revers de la main pour mieux voir son enfant. Elle guette, haletante, ce cri qui n’arrive pas."

Notre réponse à l’auteur :
« Merci beaucoup pour ce nouvel envoi, mais cet extrait émouvant confirme notre premier ressenti.

Nous allons essayer de vous expliquer pourquoi. En effet, nous trouvons plus constructif pour un auteur de lui donner une réponse motivée plutôt qu'une réponse toute faite, banale. Evidemment, cela n'engage que nous et votre texte peut très bien convenir à d'autres maisons d'édition, qui ne recherchent pas nécessairement l’émotion. C'est d'ailleurs ce que nous vous souhaitons.

Dans la scène de l'accouchement, c'est un moment particulièrement émouvant, éprouvant même, avec ce bébé qui tarde à respirer, mais en fait, on ne ressent rien de cette angoisse. Comment expliquer : vous le dites qu'elle est inquiète, mais on ne le vit pas. Ces secondes qui défilent pendant qu'elle attend, il faudrait les décrire. S'arrêter sur cet instant et dire tout ce qui se passe autour pendant ces secondes interminables pour que le lecteur lui aussi soit dans cette attente et se demande si le bébé va respirer ou pas. Expliquer également ce que la maman ressent à ce moment-là, comment elle vit cette situation.

Notre proposition :
"Quelle horreur ! Mon enfant ne respire pas ! Je devrais entendre son cri, mais c’est le silence qui accompagne son arrivée dans ce monde. Mon coeur accélère brutalement sa cadence. Je l'entends battre dans mes tempes. Mes mains deviennent moites. Malgré moi, je sens mes doigts se serrer autour de ce minuscule abdomen désespérément immobile. Je n'arrive même plus à expirer tant l'angoisse me submerge. Comme mon bébé, je retiens ma respiration. Je ne la reprendrai que lorsqu'il m'aura donné un signe de vie. Les secondes s'égrènent interminablement. Combien d'entre elles se sont déjà écoulées ? Je n'en ai pas la moindre idée. J'ai l'impression d'être dans un film d'horreur. Ça ne peut pas être la réalité. Mon Dieu, faites qu'il respire ! Je vous en supplie : ne le laissez pas mourir ! Je n'y survivrai pas. Incapable de détacher mon regard de ce corps inerte, je sens les larmes pointer dangereusement à la surface de mes yeux. Elles commencent à brouiller ma vue. Pourtant, je fais tout pour les retenir. Leur laisser gagner du terrain, c’est reconnaître l’échec et qu’il est trop tard pour espérer un souffle de vie. Je refuse de l’envisager. Pourtant, c’est plus fort que moi, le désespoir gagne du terrain. Le temps qui s’écoule est mon pire ennemi. Allez, respire, bonhomme ! Je t’en supplie. Je te promets de te chérir et de te couvrir de tendresse. S’il te plait, bats-toi."

Voilà, vous avez de quoi comparer. Nous espérons que vous comprenez pourquoi nous insistons autant sur l'envoi des extraits émouvants et pourquoi nous rejetons des textes qui vous semblent émouvants, à vous, auteurs, mais pas à nous, au sein du comité de lecture. 


Dans la capture d’écran ci-dessous, vous avez la réponse que l’auteur nous a adressée suite à notre mail.

Réponse de l'auteur.